PIB USA T4 2024 : +2.3%, toujours dynamique

Modifié le 28 février 2025 par epargnebourse.fr

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Au T4 2024, le PIB USA est en hausse de 2,3 %. Analysons cette hausse en examinant les composantes du PIB ainsi que le revenu disponible et le taux d’épargne des ménages.

PIB USA 2024

Source de l’article : Bureau of Economic Analysis.

Si vous avez besoin de vous rafraîchir la mémoire sur la signification, les modes de calcul du Produit Intérieur Brut, cliquez ici pour accéder à l’article dédié sur le blog.

Le « Bureau of Economic Analysis » a publié le 30 Janvier sa première estimation du Produit Intérieur Brut du T4 2024. L’estimation du PIB publiée est basée sur des données incomplètes ou susceptibles d’être révisées. La « deuxième » estimation pour le troisième trimestre, basée sur des données sources plus complètes, sera publiée par le BEA le 27 Février 2025.

Le PIB des USA est encore un fois en hausse. Cette fois moins importante à +2.3 % en rythme annuel. Le tableau suivant vous montre la progression du PIB usa 2024 par trimestre.

Le BEA précise que la croissance légèrement plus modeste par rapport au deuxième trimestre, reflète principalement par un stockage plus faible et une baisse marquée de l’investissement privé. Ces facteurs ont été en partie compensés par une accélération des dépenses de consommation et des dépenses du gouvernement fédéral.

Dépenses de consommation

L’augmentation des dépenses de consommation est de 4.2% contre 3.7% au T2 et 2.8% au T2. C’est encore une ré-accélération de la consommation. L’augmentation a eu lieu autant dans les services que les biens.

Il ne faut décidément jamais sous estimer la capacité des Américains à consommer … et tirer le PIB des USA vers le haut.

Investissement privé

L’investissements privé avait explosé avec une hausse de 8.3% au T2 2024, il est maintenant en baisse de -5.6% ce qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Le BEA ne fait pas de commentaire sur la raison de ce ralentissement.

Dépense publique

Les dépenses publiques ont continué de croître (2.5%), soutenant la croissance économique. Les gouvernements fédéral, étatiques et locaux ont accru leurs investissements, notamment dans les infrastructures et la défense.

Solde Extérieur

Les exportations ont reculé, tandis que les importations ont augmenté, entraînant un impact négatif du commerce extérieur sur la croissance. Ce recul des exportations est lié à la faiblesse de la demande mondiale et à un dollar relativement fort.

PIB en dollars courants

En termes nominaux, le PIB américain s’élève à plus de 28 000 milliards de dollars pour l’année 2024, en hausse par rapport à 2023.

Autres données

Indice des prix (PCE)

L’inflation, mesurée par l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), a augmenté de 2,5 % sur l’année 2024, contre 3,8 % en 2023, traduisant un ralentissement des pressions inflationnistes. L’indice PCE de base (hors énergie et alimentation) affiche une progression de 2,9 %.

Revenu disponible des consommateurs

Le revenu personnel disponible réel a progressé de 2,5 % sur l’année, permettant aux ménages de maintenir leur niveau de consommation malgré des taux d’intérêt élevés.

Epargne des consommateurs

L'épargne des consommateurs est en baisse de 40,2 Mds $, à 896,4 Mds $, contre 936,6 Mds $ au trimestre précédent.

Le taux d'épargne personnelle (l'épargne personnelle en pourcentage du revenu personnel disponible) est à 4,1% au Q4 contre 4,3% au Q3.

Evolution du PIB des USA

Les données du T4 2024 continuent de montrer une économie incroyablement résiliente (vois ci-dessous croissance usa graphique).

Croissance du PIB USA
Croissance du PIB USA

Réaction des marchés

Les contrats futurs sur le S&P 500 n'ont pas marqué de réaction particulière à cette première estimation du PIB du T4 2024.

Conclusion

Après un parcours exceptionnel, la croissance du Produit Intérieur Brut Américain reste encore forte au T4 2024.

L'économie Américaine reste le moteur de la croissance mondiale. Et les toutes dernières statistiques sont toujours fortes. Mais on peut nuancer cet optimisme en raison de deux points noirs. La baisse importante de l'investissement privé est en rupture totale avec les précédents trimestres. Et il y a dans ces chiffres une forte contribution de la dépense publique ce qui va encore faire augmenter le déficit et la dette publique.

Mais pour le moment, cela ne préoccupe pas les marchés. Par ailleurs, et contrairement à ce qu'il se passe en France, la dette publique est davantage un levier d'investissement qu'un levier de re-distribution. De ce point de vue elle a un effet d'entraînement sur la croissance future plus important. la trajectoire économique des deux pays est d'ailleurs très différente.

La stagnation de l'épargne est en revanche un signal plus mitigé.

A vous de jouer !

Cet article touche à sa fin, et j’espère qu’il vous a apporté des pistes de réflexion intéressantes. Si vous l’avez trouvé utile, n’hésitez pas à le partager en un clic :

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