Modifié le 2 octobre 2024 par epargnebourse.fr
Analyser les ratios de valorisation est un aspect important de l’analyse fondamentale. Intéressons nous à la valorisation Renault, et à celle de ses concurrents.
Cet article consacré au groupe Renault est le second d’un nouveau type sur epargnebourse.fr. Il vous livre une analyse aussi complète et documentée que possible de la société et de son action en bourse.
N’hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires, ainsi qu’à me signaler des erreurs et des imprécisions. Cela m’aide à améliorer les articles pour notre bénéfice à tous.
L’article en totalité comporte 4 parties :
- Partie 1 : L’analyse de la stratégie, du positionnement des marques, des parts de marché, des avis clients,
- Partie 2 : L’analyse des documents financiers de la société
- Partie 3 : L’analyse des ratios de valorisation de l’action en s’appuyant sur la méthode décrite dans un article dédié.
- Partie 4 : L’analyse technique selon les principes expliqués dans mes articles de formation, ainsi que la conclusion et mes objectifs de cours.
Ces sous-articles seront mis à jours quand de nouvelles informations seront disponibles.
Je ne suis pas au moment ou j’écris ces articles actionnaire de Renault.
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Les données analysées proviennent d’une part de la communication financière du groupe Renault, disponible sur le site du groupe ici. Et d’autre part des rapports financiers des concurrents.
Table of Contents
Nous avons vu en partie 1 que Renault arrive à défendre ses parts de marché mais seulement sur son coeur de marché et que celui est de plus en plus limité à l’Europe.
Puis en partie 2 nous avons vus que sa performance opérationnelle est en amélioration. Ce qui se traduit par une amélioration du compte de résultat mais pas encore du bilan.
Intéressons nous maintenant à l’évolution des ratios de valorisations de l’action de la société.
Pour rappel, il est très important de bien analyser successivement :
- La société, cad sa stratégie, sa gouvernance, la performance commerciale de ses produits et services, sa performance financière, …
- L’évolution et les ratios de valorisation de l’action de la société.
Les deux aspects ne sont pas toujours parfaitement connectés. Le marché peut faire des erreurs d’appréciation. Il peut être emporté par sa psychologie (peur, cupidité). C’est alors que le cours se déconnecte de la « juste value » de la société. Est ce le cas pour Renault ?
Définition des hypothèses de valorisation Renault
Que dit la société du H2 et de l’ensemble de 2024
La société ne fourni pas de guidances pour H2. Elle se contente de confirmer les objectifs de l’ensemble de 2024, ce qui est déjà un très bon point.
Pour rappel, voici les chiffres de H1 :
Sur la base des résultats déjà engrangés au H1 et de l’avancé de son plan de marche, le groupe dit donc à ses actionnaires qu’il confirme ses objectifs de 2024.
Pour estimer nous même la juste valeur de l’action, cad, le cours vers lequel elle devrait converger, il faut poser des hypothèses puis les utiliser avec des modèles de valorisation.
Remarque : Vous n’êtes pas familier de ce type de méthode ? Et vous souhaitez investir en action ? Je vous encourage très vivement à lire mon article de formation : Maitriser l’analyse fondamentale.
Le choix des hypothèses est assez facile quand la société a un parcours linéaire, il suffit alors de « prolonger les courbes », ajouter une marge de prudence et le tour est joué.
Mais la société Renault n’a pas sur un parcours linéaire.
Première difficulté : Renault n’est pas sortie d’affaire
Ce point a été analysé en détail dans les parties 1 et 2, je ne vais donc pas le répéter ici.
Seconde difficulté : Le marché le sais
Le marché a compris depuis plusieurs mois que la situation de Renault s’améliorait, il a donc anticipé en faisant monter le cours. Maintenant, il marque le pas car il s’interroge sur la suite.
Le marché anticipe, il ANTICIPE TOUJOURS, parfois il se trompe dans ses anticipations, le plus souvent il a raison, mais en tout cas, il ANTICIPE toujours.
Alors, quelles hypothèses définir ?
Il ne fait aucun doute pour moi que le groupe Renault a été assaini, que ses produits se vendent mieux et que la stratégie « value vs volume » fonctionne. Les données sont claires sur ces points. Mais cela ne suffit pas pour tirer le cours de bourse vers la haut., Il nous faut faire des paris raisonnés sur la façon dont le groupe Renault refondé, solidifié va continuer de progresser.
Les éléments majeurs à considérer me semblent être les suivants :
- L’alliance va t-elle accélérer et aider Renault à compenser de plus en plus sa taille « modeste », alors que Nissan annonce l’étude d’une alliance avec Honda ?
- Comment le marché Européen qui est de loin le plus important du groupe va t-il se comporter dans les mois à venir ? Alors que la croissance de la zone Euro est de plus en plus molle, proche de la récession.
- Comment vont réagir VW et Stellantis en Europe. Alors qu’ils ont besoin de croître pour résoudre le problème de l’endettement pour le premier et celui de la baisse des ventes pour le second. Y a t-il une guerre des prix à l’horizon en Europe ?
- D’où va venir la croissance alors que les parts de marché du groupe n’augmentent fortement sur aucun des 15 plus gros marchés géographique du groupe. Et que Alpine, en forte croissance reste bien trop petite pour faire la différence en 2025.
- Comment l’électrification et la concurrence de Tesla mais surtout des Chinois vont-elles impacter le groupe sur son propre marché Européen ? Et sur les autres marchés ?
Cela fait beaucoup de questions, beaucoup d’inconnues même. Il faudrait aligner beaucoup de planètes pour que Renault poursuive durablement sa croissance rentable. Un tel alignement me parait improbable, d’autant plus que certains points sont hors du contrôle de Luca de Méo.
Compte tenu de cela, j’estime que le plus probable est :
- S2 2024 : Continuation de la phase de recentrage, sur la lancée actuelle. Profitabilité conforme aux annonces de la société. Sauf si le marché venait à se retourner.
- S1 2025 : Tassement de la croissance du cash flow en raison de la difficulté à faire croître les ventes en dehors du marché « naturel ». Avec même un risque sur les taux de marge et de cash flow.
Les perspectives du business de Renault me paraissent donc à la fois relativement bonnes à court terme et très délicates à moyen terme.
Compte tenu de cela, il n’y a à mon avis pas de miracle à attendre de l’action Renault. A moins que les ratios de valorisation ne soient devenus tellements bas que le titre puisse rebondir mécaniquement ? C’est ce que nous allons voir maintenant.
Analyse des ratios de valorisation
Nous allons passer en reçu quelques ratios de valorisation de Stellantis, ainsi que de ses concurrents. Et nous visualiserons comment ces ratios évoluent dans le temps.
Ratio Cours/Bénéfice (PER – Price-to-Earnings Ratio)
Commençons par analyser non pas directement le PER :
- mais son inverse cad le rendement des bénéfices que je trouve plus parlant
- en prenant les bénéfices normalisés cad excluant l’exceptionnel
- par semestre afin de visualiser les évolutions plus rapidement
- et en prenant le dernier cours connu de façon à avoir une idée du niveau de « cherté »
J’ai exclu Volkswagen qui est dans une situation trop particulière et qui « pollue » le graphique.
Que constatons nous :
- Les rendements de GM, sont en forte hausse sur un an et se rapprochent de Stellantis et Renault.
- La baisse du rendement de Stellantis est importante. Les profits ont donc davantage baissé que le cours de bourse.
- Le rendement de Renault est en légère baisse sur un an. Avec Stellantis, Renault offre le meilleur rendement de l'ensemble des constructeurs étudiés
De ce point de vue là, l'action Renault n'est pas chère. Mais ce n'est pas le seul aspect à considérer.
Cash flow opérationnel en % de la capitalisation (Cash flow from operations as % of Market Cap)
Avec l'évolution des parts de marché, et le niveau relatif d'endettement, l'évolution du cash flow est selon moi, un des indicateur les plus importants.
Analysons comment la valeur boursière de l'action Renault (Market Cap) est appuyée sur le cash généré par les opérations. Pour cela, je calcule le cash flow généré par les opérations exprimé en pourcentage de la capitalisation.
Plus ce ratio est élevé plus cela indique que l'action est potentiellement sous évaluée sur ce critère.
Attention : Cette analyse n'intègre pas le coût de financement de la dette. Ce point sera analysé plus loin.
Que constatons nous :
- Comme nous l'avons vu en partie 2, il y a une tendance générale à la baisse du cash flow opérationnel de presque tous les constructeurs traditionnels entre Juin 2023 et Juin 2024. Cela signifie qu'il y a bel et bien une pression sur la rentabilité opérationnelle des constructeurs. Avec ce graphique, nous voyons que cette baisse est même plus rapide que celle des capitalisations boursières. Le ratio se dégrade globalement dans toute l'industrie.
- Volkswagen subit une baisse significative en 2024.H1 après une amélioration en 2023.H2.
- GM et Ford restent relativement stables sur des niveaux élevés de rentabilité des opérations.
- Tesla montre un faible ratio, qui s'explique car Tesla est valorisée très très cher. Le marché analyse Tesla comme une entreprise de croissance, voir de tech ce qui n'est d'ailleurs pas infondé.
- BYD a vu son cash flow from operations s'écrouler au Q2 2024.
- Stellantis montre une performance exceptionnelle en 2022 et début 2023, mais une baisse notable en 2023.H2 et 2024.H1.
- Renault se détache nettement de l'ensemble des constructeurs présents sur le graphique et de ce point de vue, l'action Renault n'est pas chère.
Regardons maintenant un indicateur qui cette fois, prend en compte la problématique de la dette.
Valeur d’Entreprise / Free Cash flow (EV/Free Cash FLow)
Description : Ce ratio mesure la valeur totale de l'entreprise (y compris la dette nette) par rapport à son free cash flow. Il est utilisé pour évaluer l'attractivité d'une entreprise, en tenant compte à la fois de sa dette et de sa capacité à générer des flux de cash. Dans le cas d'un constructeur automobile, ce ratio me semble plus pertinent que EV/EBITDA souvent utilisé.
Pour rappel : Free Cash Flow = Cash Flow Operationnel − Investissements (CAPEX)
L'indicateur n'est pas forcément intuitif : Plus le ratio VE/FCF est bas en restant positif, moins la société est fortement valorisée.
Si vous n'êtes pas familier de la notion de valeur d'entreprise et des indicateurs assez mal nommés (Enterprise Value, EV), lisez mon article sur le sujet ICI.
Application : L'EV/FCF est particulièrement pertinent pour une comparaison d'entreprises ayant des structures de financement très différentes entre dette et capital. Elle est donc bien adaptée dans ce cas compte tenu de la différence d'endettement entre Renault et Stellantis ou Volkswagen par exemple.
Que constatons nous :
- Les graphiques montrent une disparité significative dans la performance financière des principaux constructeurs
- La volatilité générale des ratios entre 2022 et 2024 est importante, cela reflète l'impact de la concurrence accrue et des transitions technologiques dans le secteur.
- Honda, et Volkswagen : Ont des ratios positifs et modérés, ce qui montre une valorisation raisonnable par rapport à leur capacité à générer du Free Cash Flow. Mais ces ratios se dégradent. Par ailleurs, Volkswagen, en raison d'une dette gigantesque doit rémunérer fortement ses créanciers ce qui réduit le retour aux actionnaires.
- D'autres, comme BYD, Tesla, Ford, et GM, montrent des ratios négatifs, ce qui souligne des difficultés à générer du Free Cash Flow positif, un signe potentiel de problèmes financiers ou d'investissements élevés non encore rentabilisés.
- Stellantis : A un ratio positif et modéré, mais il se dégrade. Le niveau de valorisation reste toutefois raisonnable.
- Renault : Est faiblement valorisé. C'est même le moins cher des constructeurs de la liste.
Renault est donc sous valorisée de ce point de vue. Mais attention, son cash flow sert à rémunérer les actionnaires et les porteurs d'obligations.
Rendement des Dividendes (Dividend Yield)
Ce ratio mesure le montant des dividendes annuels versés par l'entreprise en pourcentage du prix actuel de l'action. Il est un indicateur important pour les investisseurs en quête de revenus réguliers. Je ne suis pas un grand fan des hauts dividendes. En tout cas pas comme seul indicateur.
Une société peut facilement verser un fort dividende, même quand son cash flow opérationnel se dégrade. Elle peut par exemple tapper dans la trésorerie, voir pire augmenter la dette, ce qui est de mon point de vue une hérésie. Mais cela est malheureusement courant. J'ajouterai peut-être ultérieurement une analyse du dividende mais pour le moment j'estime que cela n'apporte rien.
Ratio Cours/Valeur Comptable (Price-to-Book Ratio - P/B)
Essayons de comparer l'actif et la capitalisation boursière.
En Francais , Capitalisation / Capitaux propres (ou Price-to-Book Ratio en Anglais) : Est calculé en divisant la capitalisation boursière (market cap) par la valeur comptable des capitaux propres (total equity). Il indique combien les investisseurs sont prêts à payer pour chaque dollar ou euro de la valeur comptable de l'entreprise.
Ce ratio compare donc la valeur de marché de l'entreprise (capitalisation boursière) à sa valeur comptable, cad à ses actifs nets après déduction des passifs.
Un ratio P/B inférieur à 1 peut indiquer que l'action est sous-évaluée.
Mais que trouvons nous dans l'actif net d'un constructeur automobile :
- Immobilisations corporelles : Usines, équipements, et autres biens tangibles nécessaires à la production.
- Actifs incorporels : Marques, brevets, et droits de propriété intellectuelle.
- Stocks : Véhicules en cours de production ou terminés mais non vendus, ainsi que les pièces détachées.
- Créances clients : Montants dus par les clients.
- Trésorerie et équivalents de trésorerie : Liquidités disponibles pour les opérations quotidiennes.
Je ne trouve pas cet indicateur très pertinent dans ce secteur d'activité et en ce moment. En effet, avec l'électrification les constructeurs vont devoir repenser massivement leurs outils de production. Il y a fort à parier que la valeur au bilan des actifs liés à la productions de moteurs thermiques soient élevée compte tenu de l'historique, mais la bonne question est : Quelle est la valeur future de ces actifs issus du passé, orientés sur une technologie appelée à décliner à long terme ? De même pour les marques, comment sont elles valorisées au bilan ? Et quelle est la valeur en cas de revente ?
Tout l'enjeux de l'electrification et de la disruption des constructeurs saute aux yeux sur le graphique suivant. Ce graphique est probablement le plus frappant de toute cette analyse :
Les pure players de l'électrification sont valorisés par le marché sur une base très différente des constructeurs traditionnels. La modernité, ça se paye cher en bourse.
Regardons maintenant comment le marché price Renault. Et là, cela fait mal pour l'égo des gens de Renault, Monsieur le marché dit à Renault : "Je ne valorise ton action qu'à 0.4 fois sa valeur d'actifs. Tes actifs sont vieillissants, tu vas devoir les déprécier, car tu vas être obligé de tout refaire pour passer du thermique à l'électrique". Vous noterez au passage que le marché semble accorder plus de crédibilité à Renault qu'à Stellantis, Ford, ou Volkswagen sur ce point. Renault est le seul des quatre à avoir un multiple de valorisation qui augmente sur deux ans.
Qui a raison entre Monsieur le marché et Renault sur ce qui reste un faible niveau de valorisation ? Très honnêtement je n'en sais rien. Il faudrait rentrer dans le détail des actifs principaux, les analyser un par un pour comprendre à combien Renault les a valorisé, et se faire sa propre idée ...
L'expérience m'a quand même montrée (dans ma vie professionnelle, et dans ma vie d'investisseur) que les dirigeants des groupes historiques sont rarement les plus lucides face aux enjeux des innovations de rupture. Ils ont très souvent tendance à surestimer les avantages acquis grace au passé et sous estimer leur adaptation au nouveau jeux imposé par les nouveaux entrants qui arrivent avec des produits radicalement différents, de nouvelles solutions technologiques, de nouveaux business model, ...
Dans le cas de Renault, et en considérant que le groupe a dû se recentrer, moderniser et ajuster son outil de production à la baisse, il est possible que le marché soit un peu trop sévère.
Mais je manque de données tangibles, je ne vais donc pas utiliser cet indicateur pour ma conclusion.
Ratio Dette Nette / Capitalization (Net Debt / Market Cap)
Le ratio Net Debt / Market Capitalization est utile pour évaluer le poids de la dette par rapport à la valeur de marché de l'entreprise.
Interprétation du ratio :
- Ratio élevé : Un ratio Net Debt / Market Cap élevé signifie que l'entreprise a une dette relativement importante par rapport à sa valeur de marché. Cela peut indiquer un risque financier accru, car une entreprise fortement endettée pourrait avoir plus de difficulté à gérer ses obligations financières en cas de baisse du cash flow.
- Ratio faible : Un ratio faible suggère une situation financière plus solide et moins de dépendance à l'égard de la dette. Cela peut être rassurant pour les investisseurs, car l'entreprise est perçue comme ayant une capacité à supporter une éventuelle baisse de sa génération de cash sans se retrouver en difficulté financière.
Que peut on constater :
- Ford (2,88) et Volkswagen (4,06) : Ont des ratios très élevés, ce qui signifie qu'elles ont une dette nette importante par rapport à leur capitalisation boursière. Cela indique une grande fragilité en cas de retournement du marché.
- GM (1,91) : GM a un ratio élevé, bien que moins extrême que Ford ou Volkswagen. Ce chiffre reste élevé et indique également un certain niveau de risque.
- Honda (0,60) et Toyota (0,68) : Ont des ratios beaucoup plus faibles, indiquant qu'elles ont une dette nette relativement modérée par rapport à leur capi. Cela suggère une situation financière plus solide, avec moins de dépendance à l'égard de la dette.
- Tesla (-0,03) et BYD (-0.05) : Ont plus de liquidités et d'équivalents de liquidités que de dettes. C'est un signe très positif en termes de solvabilité et de gestion financière.
- BYD (-0,05) : Avec un ratio négatif, BYD a plus de liquidités et d'équivalents de liquidités que de dettes. C'est un signe très positif en termes de solvabilité et de gestion financière.
- Stellantis (-0,13) : A non seulement une dette nette négative mais elle a le meilleur ratio de toutes les sociétés analysées. C'est définitivement un point fort.
- Renault (4.28) : Le groupe est très endetté, les actionnaires ne pèsent pas beaucoup par rapport aux créanciers. C'est un problème potentiel en cas de retournement du marché automobile.
Conclusion sur la valorisation
Voici la synthèse des ratios que nous venons de balayer.
Color coding :
- vert = indicateur indiquant une sous valo
- rouge = indicateur indiquant une sur valo
- non du ratio en Anglais en première ligne, et en Français en dernière ligne
L'action du groupe Renault peut paraître sous évaluée, voir très sous évaluée si l'on se focalise sur sa performance opérationnelle, la relative solidité de ses parts de marché, la forte progression de son CA et l'excellent niveau de son cash flow.
Mais, la perspective est très différente si l'on intègre la dette, en particulier à un moment ou les challenges de l'électrification nécessitent de lourds investissements et bousculent le marché.
Conclusion de la partie 3
Disclamer : Avant de formuler cette conclusion, je me dois de rappeler qu'il ne s'agit en rien d'un conseil ni d'une recommendation. Je partage mes analyses afin d'aider d'autres investisseurs particuliers à améliorer leur outillage et à réaliser eux même leur propre travail d'analyse et en tirer leurs propres conclusions. Je ne peux pas non plus garantir l'exactitude parfaite des informations partagées malgrés l'application que je met au travail sur les données et à la rédaction des articles.
Nous sommes donc face à une société :
- Qui a été restructurée et qui délivre une excellente performance opérationnelle
- Mais qui reste assez lourdement endettée
- Et donc les perspectives de croissance sont assez incertaines
Pour rappel, j'estime que le scénario business le plus probable est :
- S2 2024 : Continuation de la phase de recentrage, sur la lancée actuelle. Profitabilité conforme aux annonces de la société. Sauf si le marché venait à se retourner.
- S1 2025 : Tassement de la croissance du cash flow en raison de la difficulté à faire croître les ventes en dehors du marché "naturel". Avec même un risque sur les taux de marge et de cash flow.
La valorisation de l'action de la société Renault me parait logique vis à vis de ce constat.
A vous de jouer !
Cet article touche à sa fin, et j’espère qu’il vous a apporté des pistes de réflexion intéressantes. Si vous l’avez trouvé utile, n’hésitez pas à le partager en un clic :
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